
Du 3 au 6 octobre, à l’occasion des Journées Francophones de Radiologie (JFR), congrès organisé par la Société Française de Radiologie (SFR), le hall d’accueil du Palais des Congrès sera marqué par la présence d’une Première Intimité de l’être, un double miroir augmenté par deux techniques d’imagerie médicale corps-entier – l’imagerie par résonance magnétique et la tomodensitométrie par rayons X. Cette installation est une invitation à l’exploration de son propre reflet, entre intériorité et intimité.
Le 3 octobre après-midi, un atelier mené par Xavier Maître viendra prolonger cette expérience. Cette rencontre explorera la manière dont la recherche et la création se nourrissent mutuellement. En suivant le projet de recherche art-science autour de Première intimité de l'être, les surprises sous-jacentes qu'un tel projet apporte à ses acteurs et au public seront explorées. Sur la base d'une sérendipité partagée, ces surprises peuvent jeter les bases d'une culture scientifique et artistique permanente riche et vivante.
Ces moments de sérendipité partagée ouvrent la voie à une culture scientifique et artistique vivante, durable et en constante réinvention. L’installation et l’atelier offrent ainsi une invitation à penser et ressentir autrement le lien profond entre les recherches en art et en science.
Dans le cadre de l'axe de résonance Être au corps, NeuroSpin participe avec l'exposition de :
Deux d'en d'eux
[Conception] Ikse Maître
Nudité du corps sous les vêtements ; Intimité de l'être sous la peau ; Deux d'en d'eux expose l'intérieur de deux personnes pour mettre à l'extérieur leur intérieur ; pour démêler leur intrication mutuelle ; pour attraper leur dynamique commune et laisser battre ces cœurs fragiles.
Deux d'en d'eux est le portrait éclaté d'une étreinte rendant à l'espace ce qu'elle a volé au temps pendant l'infime durée de la mesure du signal de précession libre émis par les spins nucléaires des atomes d'hydrogène des molécules d'eau composant les organismes vivants. Deux d'en d'eux est un corps à corps vivant en suspension. Les cœurs battent encore et le monde respire encore.
Première Intimité de l'être
[Conception] Ikse Maître
[Graphique et rendu 3D temps-réel] Matthieu Courgeon
[Avatars 3D] Marion Tardieu, Bruno Freyssinet, Serge Desarnaud
[Capture du mouvement et du genre] Tom Giraud, Michèle Gouiffès, Alexandra Roatis
[Électroacoustique] Michel Bertier

Ce miroir reflète un être humain, une femme, un homme, tel que peuvent le sonder l’imagerie nucléaire. C’est l’image en profondeur, un premier avatar singulier du regardeur, de vous qui vous tenez devant ce miroir. C’est une image augmentée par imagerie médicale. Si vous vous en rapprochez ou si vous vous en écartez, vous rentrez ou sortez du corps nucléaire qui vous réfléchit. Vous découvrez une intimité du corps qui était jusque-là cachée, celle de l’énergie qui l’anime au fond de lui.
Dans le cadre de l'axe d e résonance Être au corps, BioMaps participe avec l'exposition de :
Tout passe
Votre cœur, cet organe, ce muscle si particulier qui s’emballe souvent et dont on ressent les effets instantanément mais que nous ne voyons jamais. Si, cette fois, c’était différent ? Si, cette fois, c'était lui que nous voyions battre ? Lui qui déterminait de battre plus vite ? Ou à l'inverse de tempérer le flux de notre circulation sanguine ? Tout passe est une œuvre comportementale où le reflet tridimensionnel tout en traits des visiteurs donne à voir non seulement les cœurs battre et le sang circuler mais les poumons respirer et l’air passer à travers les corps. Tout passe est un miroir augmenté par les rythmes physiologiques des visiteurs, se les approprie et pourrait s'en jouer. Tout passe est un terrain d’expérimentation de l'influence de ce moi virtuel sur notre propre comportement en s'attachant directement à notre physiologie, là où tout passe.
Les Fibres d'Ariane
Comme un lieu d’échanges des images qui nous traversent, Les Fibres d’Ariane est un miroir vivant qui donne à voir, à travers le corps de chacun, les fibres nerveuses qui s’y étendent. Comme en tout un chacun, elles transportent l’influx nerveux et propagent nos potentiels d’action.
Les Fibres d’Ariane transmettent l’information, véhiculent des images, de grosses gouttes d’images : celles que nous tenons, celles qui nous tiennent, qui nous constituent, que nous partageons.
Les Fibres d’Ariane sont un terrain d’expérimentation des déclencheurs de l’immersion dans l’espace public.
Dans le cadre de l'axe d e résonance Être au corps, IJCLab participe avec l'exposition de :
Première Intimité de l'être
[Conception] Ikse Maître
[Graphique et rendu 3D temps-réel] Matthieu Courgeon
[Avatars 3D] Marion Tardieu, Bruno Freyssinet, Serge Desarnaud
[Capture du mouvement et du genre] Tom Giraud, Michèle Gouiffès, Alexandra Roatis
[Électroacoustique] Michel Bertier
[Composition musicale] Vincent Hulot
[Informatique graphique et rendu GPU 4D] Matthieu Courgeon
Du 14 au 18 juillet, Le sas, groupe science-art-société, a accueilli au sein de l’Université Paris-Saclay Sophie Larger, artiste-chercheuse et designer à l’EnsadLab et Xavier Maître, physicien-chercheur CNRS au laboratoire BioMaps et artiste, pour une résidence croisée entre art et science.
Dans son travail, Sophie s’inspire des hétérotopies de Michel Foucault qui interrogent nos modes de vie, nos usages et nos perceptions. De son côté, Xavier travaille au glissement de réalité et aux déclencheurs de l'immersion dans l'espace public.
Dans cette première résidence, Sophie transforme le geste du dessin couché en 2D sur papier en celui sculpté en 3D dans un casque de réalité virtuelle. Sophie et Xavier explorent ensemble les voies d’apaisement dans l’espace public, en imaginant à travers le dessin 3D de nouvelles formes d’interaction sensibles virtuelles et réelles.
Ce travail est mené en collaboration avec Matthieu Courgeon et Gaële Misiak (Cervval). Il s'inscrit dans un travail plus large visant à repenser le parcours art-science au sas, à travers la création de nouvelles installations et ateliers participatifs à venir.